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Les monuments de jeurre
Le Parc de Jeurre est situé sur la commune de Morigny-Champigny en Essonne. En bordure de la Route nationale 20. Le château de Jeurre, fut construit au XVIIIème siècle, les communs et la conciergerie furent ajoutés au début de XIXème siècle.
D'une superficie de 60 hectares, il abrite différentes fabriques démontées dans le parc de Méréville en 1895 et d'autres parties de monuments sauvées de la destruction. Des allées de buis relient les différents lieux. De somptueux édifices furent importés par les héritiers dans le but d'embellir le château. Le parc fut décoré des 4 fabriques du château de Méréville.
La famille Dufresne de Saint-Léon, actuelle propriétaire, s'est attachée à l'entretien du parc. Plus d'infos sur www.parcdejeurre.fr
La sucrerie
La sucrerie a été construite en 1892. Sa production moyenne était de 1 500 000 kg de sucre brut, 450 000kg de mélasses et 600 000 de pulpe, auxquels il faut ajouter 2 000 000 de résidus employés dans l'agriculture. Elle a fermé en 1963.
Les Monuments du Brunehaut
Le château de Brunehaut fut construit au XIXème siècle près d'une bâtisse du 17ème et d'un moulin. Ce château est actuellement propriété du Conseil Général de l'Essonne et abrite l'Institut d'Action Médico-pédagogique (IAME).
Le moulin de Brunehaut, affluent de la Juine, avait l'avantage de joindre l'utile à l'agréable. La roue et le moteur à gaz qui le mettait en action formaient avec les bâtiments un imposant ensemble particulièrement pittoresque.
Le lavoir
En août 1880, le lavoir que nous connaissons rue des Ponts est construit.
La mairie
Le vieux logis, appelé aussi Maison du XVIème siècle, fut offert par la Comtesse de Saint-Périer à la commune qui en fit la nouvelle mairie.
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Église Sainte Trinité de Morigny-Champigny
Dans la longue coulée verte de la vallée de la Juine, à proximité d'Étampes, ville royale, le clocher de l'Église de Morigny attire l'attention. Ce n'était que solitudes forestières et marécageuses lorsqu'à la fin du XIème siècle, vers 1090, des moines bénédictins originaires de Saint Gemer de Fly, près de Beauvais, vinrent s'y installer.
Il y avait là une rivière aux eaux claires, des terres à conquérir et assainir, toutes choses qui, en ces temps de foi, permettaient à une communauté monastique de vivre et d'évangéliser.Les moines construisirent donc un ensemble de bâtiments et un lieu de culte placé sous l'invocation de la Sainte Trinité ; Il fut consacré par le pape Calixte II en 1119 lors de son passage à Étampes.
Rapidement, cette abbaye allait être protégée et aidée par les puissants du royaume, tant les rois de France, en particulier Philippe 1er et Louis VI, que les évêques et les seigneurs ; même les Papes facilitèrent son expansion. Elle se vit ainsi accorder privilèges et dons ; ce qui contribua à en faire l'un des centres religieux les plus riches et influents de la région. L'institution connu son âge d'or au VIIème et VIIIème siècle, une longue période d'incertitudes et de destructions vint compromettre cet essor.
La Guerre de Cent Ans, en particulier la lutte sans merci entre les Armagnacs et les Bourguignons, laissa l'abbaye et son Église en ruine. Pourtant, dès la fin du XVème siècle, puis à partir de 1525, sous l'impulsion de deux abbés à la forte personnalité, Jean de Salazar et Jean Hurault, l'ensemble fut restauré. On reconstruisit le chœur qui fut doté d'une petite chapelle axiale ; on réédifia les voûtes qui s'étaient effondrées. Mais cette embellie ne dura pas. Très vite, en effet, l'abbaye tomba en commende, c'est à dire qu'elle devint un bien à la discrétion du roi, qu'il voulait récompenser. Ce qui équivalait à détourner le sens même de l'institution. Puis vinrent les guerres de Religion qui ravagèrent une fois de plus la région. L'entretien laissa beaucoup à désirer et, en 1575, la partie occidentale de la nef, qui occupait la place actuelle, s'écroula. Comme les moyens manquaient, on se contenta de boucher l'ouverture béante, d'où ce mur sans grâce qui constitue la façade actuelle.
De nouveaux désastres se produisirent au XVIIème siècle, au moment de la Fronde et au siècle suivant, la désaffection pour la vie monastique conduisit à la décadence de l'abbaye. En 1743, il n'y avait plus que deux moines et l'archevêque de Sens décida sa fermeture et le transfert de ses revenus au séminaire diocésain.
En 1791, sous la Révolution, ce qui restait des bâtiments fut vendu comme bien national. Pourtant l'Église échappa à la destruction, car l'ancienne Église du village, située près du cimetière actuel étant ruinée, l'église abbatiale devint Église paroissiale de Morigny.
Il fallut pourtant attendre le milieu du XIXème siècle, pour que le sanctuaire retrouve une certaine dignité. A cette restauration, contribuèrent alors les grandes familles nobles qui résidaient à Morigny-Champigny. C'est alors que l'on se préoccupa de meubler le lieu de culte pour lui donner une certaine dignité (nouveaux fonts baptismaux, boiseries néo-gothiques tableaux et lustres, vitraux aux scènes colorées).
En 1862, le bâtiment fut alors classé Monument Historique. En 1986, après une longue période de faible entretien, l'église menaça à nouveau de s'effondrer et d'importants travaux de consolidation et de restauration durent être effectués. L'Église de Morigny est à nouveau ouverte à la pratique du culte depuis la Toussaint 2003. Seul le clocher est encore interdit au public.
Loin de sa splendeur passée, l'église de Morigny-Champigny reste tout de même l'élément majeur du patrimoine de la commune et, telle qu'elle est, l'un des rares sanctuaires de cette qualité et de cette ancienneté dans l'Essonne.
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